En cas d’apnée du sommeil avérée, les risques ne sont pas à négliger. En effet, elle est fréquemment accompagnée d’un retard de croissance staturo-pondérale. L’apnée du sommeil peut également provoquer des perturbations cardio-vasculaires, notamment une augmentation de la tension artérielle. En outre, toujours chez l’enfant, l’apnée du sommeil peut provoquer des troubles cognitifs (difficultés attentionnelles, hyperactivité) et des troubles de l’humeur.
Des scientifiques belges ont également mis en évidence des liens entre la mort subite du nourrisson et l’apnée du sommeil. La mort subite du nourrisson se caractérise par le décès brutal et inattendu d'un enfant de moins d'un an en bonne santé apparente et dont la cause reste inexpliquée même après examen post-mortem. Elle constitue toujours la première cause de mortalité des enfants d'un mois à un an en France
[5]. Et la France est l’un des pays européens où la prévalence est la plus élevée
[6]. D’après l’équipe belge qui a comparé les caractéristiques respiratoires d’enfants en bonne santé âgés de 2 à 19 semaines avec celles d’enfants victimes d’une mort subite du nourrisson, les épisodes d’apnée du sommeil sont plus fréquents chez ces derniers
[7].