Pour certains d’entre nous, ces rêves inquiétants deviennent pathologiques. Non, non vous ne rêvez pas ! C’est ce que l’on appelle la
maladie des cauchemars, ou
nightmare disorder, pour reprendre le terme anglo-saxon en vigueur.
Il s’agit d’épisodes répétés de mauvais rêves, qui vont alors impacter de façon significative le sommeil et le bon fonctionnement de l’individu, d’après la traduction française de la dernière Classification internationale des troubles du sommeil (International Classification of Sleep Disorders, ICSD-3, 2014)
[7]. Agissant tels de véritables toxines , ils ont un
retentissement important sur l’humeur, l’énergie, les cognitions, les performances, les interactions avec l’entourage ou encore le comportement du patient.
D’après les études épidémiologiques, cette pathologie concernerait 2 à 8% de la population générale adulte, avec une prévalence plus marquée chez les femmes que les hommes [3], [4], [5]. Chez les patients atteints de troubles psychiatriques, ce chiffre augmenterait encore, allant jusqu'à affecter 38,9% d’entre eux
[8].
À la différence des cauchemars occasionnels, ces troubles récurrents constituent une pathologie à part entière, qui
nécessite une prise en charge spécifique [9].
Les méthodes non-pharmacologiques basées sur les
thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ont démontré une efficacité particulièrement solide. Parmi elles,
la thérapie par répétition d'imagerie mentale (RIM) se distingue comme le seul traitement actuellement préconisé par les autorités scientifiques.