Dans l’Égypte ancienne et la Grèce antique, les rêves apparaissent comme des messages des dieux et on recherche la clé des songes. Avec son Onirocritique, Artémidore de Daldis (philosophe syrien) entreprend ainsi au II-
e siècle avant Jésus-Christ le catalogue de plus de
3 000 rêves et leur interprétation. Aristote rompt avec ce type d’interprétation magique et considère les rêves comme un phénomène somatique lié au vécu de la journée. Le rêve provient d'une fausse perception du corps durant le sommeil, qu’il compare au reflet d'une image dans une eau agitée. Avec l'Art de prévoir les maladies du corps humain par l'état du sommeil, Hippocrate, médecin grec, fait des rêves et de leur contenu le reflet de l’état du corps. La parution de L’Interprétation des rêves de Freud en 1900 amorce un tournant décisif. Le rêve est « la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient ». Quelques années plus tard, pour Jung, les rêves ont pour fonction de rétablir notre équilibre psychologique et de participer au développement de notre personnalité.