Ce trouble du sommeil touche surtout les enfants et culmine autour de l’âge de 10 ans. Plus fréquent chez les garçons, il débute vers l'âge de 3 ans, disparaît après la puberté
[1]. 9,2 % des enfants de 3 à 10 ans en seraient affectés, et plus que 3,3 % à 13 ans
[2]. Les adultes sont concernés dans une proportion bien moindre : seulement 2 %
[3].
La prédisposition génétique ne fait aujourd’hui plus de doute. Les études des familles et particulièrement celles des jumeaux monozygotes l’ont fortement suggéré : des antécédents familiaux de somnambulisme sont présents dans 60 à 80 % des cas. Les enfants de somnambule ont 10 fois plus de risque de l’être que la population générale
[4]. En 2003, le gène HLA-DQB1 qui appartient au système immunitaire a été identifié comme le grand responsable de ce trouble héréditaire. Ce gène est aussi associé à
la narcolepsie.
Enfin, il n’est pas rare que le somnambulisme s’accompagne d’autres troubles du sommeil comme l’énurésie nocturne, des antécédents de terreurs nocturnes, la somniloquie – le fait de parler pendant son sommeil.