Le diagnostic de ce trouble moteur du sommeil se fait essentiellement sur des signes cliniques. Quatre critères caractérisent le syndrome des jambes sans repos :
- Un besoin impérieux de bouger les jambes, accompagné ou généré par des sensations inconfortables dans les membres inférieurs.
- Ces sensations apparaissent ou sont accentuées pendant les périodes de repos ou d’inactivité, en position allongée ou assise.
- Elles s’aggravent le soir et la nuit par rapport au jour.
- Elles disparaissent totalement ou partiellement grâce au mouvement des jambes [8].
Dans 20 % des cas, ces symptômes touchent aussi les bras. Beaucoup plus rarement, ils peuvent affecter d’autres parties du corps du patient.
Pour soulager ces impatiences, les patients bougent le ou les membres concernés en faisant des étirements, en donnant des coups de pied ou en marchant. Ces impatiences ont donc un impact négatif sur l'endormissement du patient. Elles peuvent provoquer des réveils nocturnes répétés et générer des difficultés à se rendormir
[9].
Un test du sommeil (une
polysomnographie avec enregistrement vidéo) pourra être nécessaire si d’autres troubles sont présents comme un trouble des mouvements périodiques des membres inférieurs.
Le saviez-vous ? Les personnes qui souffrent d’un syndrome des jambes sans repos associé à des insomnies présentent un sûr risque de symptômes dépressifs et sont sujettes aux idées suicidaires
[10]. Un an après la mise en route d’un traitement personnalisé du syndrome des jambes sans repos, une étude menée sur plus de 500 patients montre que les troubles du sommeil comme les symptômes dépressifs ont nettement régressé. En revanche, la prévalence des idées suicidaires reste inchangée
[11].