La plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité de notre cerveau à modifier sa structure et sa fonction au cours du temps et en réponse à l’environnement, est au cœur de nos processus de mémorisation et plus généralement de nos apprentissages
[14]. Le sommeil est fondamental pour ces mécanismes d’apprentissage et de mémorisation
[15]. En amont, le sommeil prépare le cerveau à apprendre, à encoder de nouvelles informations, notamment au regard de nos fonctions d’attention. Ultérieurement, il va consolider ces apprentissages en une mémoire stable et durable
[16]. Coupé de toute stimulation extérieure, le cerveau peut pendant la nuit trier et stocker les informations reçues dans la journée et organiser ces nouvelles connaissances.
D’après les données d’imagerie, on peut observer que lors de la nuit qui suit un nouvel apprentissage, une augmentation du nombre d’épines dendritiques, ces excroissances qui connectent les neurones entre eux et facilitent le passage d’informations de l’un à l’autre
[17]. D’après les chercheurs, le sommeil profond à ondes lentes (sommeil NREM) permettrait la consolidation et la généralisation des connaissances, c’est-à-dire la mémoire déclarative, tandis que le sommeil paradoxal (sommeil REM) renforcerait les apprentissages perceptifs et moteurs, c’est-à-dire la mémoire procédurale
[18].