Le sommeil occupe une fonction majeure dans les grandes étapes de la maturation cérébrale, depuis la vie in utero jusqu’au début de l’âge adulte [1]. La maturation cérébrale débute dans les régions sensorielles les plus postérieures du cerveau et se termine vers 25 ans dans les régions frontales, les plus antérieures de notre cerveau. Or les troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveils fréquents, ronflements, apnées du sommeil...) impactent la maturation cérébrale de l’enfant. Il en est de même lorsque les heures de sommeil sont insuffisantes, par exemple en cas de coucher tardif.
Une étude américaine a récemment mis en évidence l’impact à long terme du manque de sommeil dans le développement cérébral et cognitif de l'enfant [2]. Les enfants de 9 à 10 ans dormant moins de 9 heures par nuit présentent des différences significatives dans certaines zones du cerveau responsables de l'attention, de la mémoire et de l'inhibition, par rapport aux enfants dorment les 9 à 12 heures recommandées par nuit. Leur cerveau a moins de matière grise ou un volume plus petit. Autrement dit : le cerveau a besoin de dormir pour grandir. Deux ans plus tard, ces différences sont encore observables, suggérant des dommages à long terme chez les enfants qui ne dorment pas assez, souligne cette étude.