Qui n’a pas connu d’épisodes occasionnels d’insomnie ? Trop de bruit, trop chaud, trop froid… une mauvaise literie ou un environnement inhabituel peuvent empêcher de dormir, relançant les « systèmes d’éveil ». Idem en cas d’échéance stressante, un examen par exemple, ou d’événement émotionnellement fort, qu’il s’agisse d’excitation suite à de bonnes nouvelles et du tourment provoqué par de mauvaises. L’anxiété, le stress et la dépression sont à eux seuls à l’origine de plus de la moitié des insomnies
[4], chaque pathologie ayant des répercussions différentes.
Les anxieux sont principalement concernés par les difficultés d’endormissement. Tendus, survoltés par la perspective d’un danger, ils ont du mal à trouver le sommeil. Les stressés voient, eux, leur sommeil perturbé plutôt dans la seconde moitié de la nuit, avec l’impression pénible de somnoler. Quant aux personnes souffrant de dépression, elles ont un sommeil troublé par des éveils nocturnes fréquents et se réveillent précocement.
Thé, café, soda, vitamine C, alcool, tabac… la prise de médicaments ou d’excitants est, en toute logique, un autre pourvoyeur d’insomnie transitoire. Phénomène plus récent, l’usage tardif des écrans, avec leur fameuse lumière bleue qui envoie à
l'horloge biologique un signal « de jour », vient s’ajouter à la longue liste des éléments susceptibles de perturber le sommeil. Inutile de s’affoler : en général, l’éradication de la cause règle le problème.