Les oreillers anti-ronflement promettent des nuits paisibles

19.09.2023

Auteur du texte: L'équipe SleepDoctor

Le marché voit émerger des oreillers anti-ronflements dont l’ergonomie permet de faciliter la respiration du dormeur. Certes, les ronflements perturbent les nuits des partenaires, mais ils peuvent surtout être symptomatiques d’apnées du sommeil, une pathologie à prendre très au sérieux.

Quand les ronflements deviennent pathologiques, on parle alors de ronchopathie. Elle concernerait entre 50 et 60 % des hommes et 25 % des femmes. Ces nuits perturbées pourraient devenir un lointain souvenir grâce à l'émergence sur le marché des oreillers anti-ronflement qui promettent de résoudre le problème, ou tout au moins d’atténuer une des causes de fâcherie des couples. Comment ça marche ?

Adopter une position adéquate

Les oreillers anti-ronflement reposent sur un principe simple : inciter le dormeur à adopter une position adéquate de la tête et du cou pendant son sommeil. Les ronflements surviennent généralement lorsque les tissus mous de la gorge et du palais vibrent en raison du rétrécissement des voies respiratoires. Ces oreillers favorisent un meilleur alignement de la tête et du cou, et préviennent le fléchissement excessif des voies respiratoires. Mécaniquement, ils réduisent les vibrations et les sons des ronflements.

Plusieurs types d’oreillers anti-ronflement

L’oreiller doit être conçu de sorte à ne pas laisser d’espace entre le cou et l'oreiller. Pour autant, il ne doit pas être trop ferme, car cela pourrait occasionner des douleurs aux cervicales. Il existe plusieurs types d'oreillers anti-ronflement sur le marché, chacun ayant sa propre approche pour résoudre le problème du ronflement.

Les oreillers ergonomiques

Ils sont conçus avec des formes spéciales pour maintenir la tête et le cou dans une position qui facilite la respiration. Leur bord inférieur est légèrement surélevé pour que le menton soit relevé, et leur milieu est creux pour accueillir la tête et soutenir la colonne cervicale.

Les oreillers à mémoire de forme

Ils sont fabriqués à partir de matériaux qui réagissent à la chaleur du corps, prenant ainsi la forme de la tête et du cou. Cela permet un meilleur soutien anatomique et pourrait contribuer à maintenir les voies respiratoires dégagées.

Pour les adeptes du tout naturel, l’oreiller japonais permet de laisser la tête bien dégagée. Il est garni de cosses de sarrasin, de petits éléments qui se placent uniformément tout autour de la tête.

Les oreillers réglables

Certains modèles permettent d'ajuster la hauteur et la position de l'oreiller selon les préférences individuelles, ce qui peut être particulièrement utile pour ceux qui cherchent à trouver la meilleure position pour réduire leurs ronflements.

Régler le problème de fond : vérifier l’apnée du sommeil

L'efficacité des oreillers anti-ronflement peut varier d'une personne à l'autre. Surtout, ils ne constituent pas une solution miracle.
Il est essentiel de connaître l’origine des ronflements pour régler le problème à la racine. La ronchopathie peut avoir des causes variées, comme l'obstruction nasale, le surpoids, et l’apnée du sommeil qui est à prendre très au sérieux.
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Zoom sur le syndrome d'apnée obstructive du sommeil

Cette pathologie, surnommée SAHOS, concerne près de 5 % des Français adultes [1], [2], [3]. Elle se caractérise par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions de la ventilation (apnées). Elle peut aussi prendre la forme de réductions significatives de la ventilation (hypopnées). Ces dernières entraînent un faible taux d’oxygène dans le sang et jusqu’à une centaine de micro-éveils durant la nuit.
Le diagnostic de l’apnée du sommeil est primordial pour la mise en place d’une thérapie efficace.
Sources
[1] 4,9% de personnes déclarent souffrir d’un SE-SAHOS, Le syndrome d’apnée du sommeil en France : un syndrome fréquent et sous-diagnostiqué, C. Furhman et al., BEH 44-45, 20 novembre 2012, p. 511.
[2] L’apnée obstructive du sommeil (SAHOS) constitue la très grande majorité des apnées du sommeil, loin devant l’apnée centrale du sommeil (ACS).
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Dr Thierry CASTERA, rédacteur médical
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