Pour un sommeil paisible, le seuil maximum de bruit dans une chambre est fixé à 30 dB. Ce n'est donc pas un caprice de votre conjoint, si, sonomètre à l'appui, il se plaint de ne pas parvenir à dormir à côté d'une cornemuse ou d'une machine à laver en cycle essorage.
L'exposition aux ronflements constitue une véritable pollution sonore pour le partenaire du ronfleur. Sur le plan médical, il s'agit d'un stress auditif qui perturbe le cycle de sommeil du partenaire, même s'il ne se réveille pas. À la clé, non seulement une fatigue excessive mais aussi des risques avérés pour la santé comme le risque cardiovasculaire. Les partenaires des ronfleurs sont en effet exposés à un risque d'augmentation de leur tension artérielle [5], [6]. Voilà pour le partenaire.
Mais les ronfleurs eux-mêmes sont exposés à des risques spécifiques, bien que peu d'études le documentent pour l'instant. Récemment, les scientifiques ont démontré qu'ils sont plus susceptibles de présenter un épaississement de l'artère carotide [7], ce qui augmente le risque d'hémorragie cérébrale, d'AVC et d'infarctus. Ce constat est toutefois discutable. Est-ce un biais de sélection de facteurs de risque associé comme l’obésité ou est-ce spécifiquement le ronflement qui serait responsable de ce risque d’AVC ou infarctus ?
Maintenant que vous êtes informé.e, vous êtes doublement motivé.e pour prendre le sujet au sérieux : la paix des ménages et la santé de chacun.