Aujourd’hui, les scientifiques s’intéressent tout particulièrement aux liens entre apnée
de sommeil et dépression. Près de 5 % des Français souffrent d’apnée du sommeil
(syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil, ou SAHOS)
[4], [5].
Les recherches ont montré que chez les patients atteints d'EDC (épisode dépressif caractérisé), la prévalence de l'apnée du sommeil est multipliée par deux
[6]. À l'inverse, un patient apnéique sur trois présente des symptômes de dépression. Il y a donc un risque accru de développer une dépression en relation avec le développement ou l'aggravation d'un
SAHOS, et plus sévère est-ce dernier plus haute est la probabilité de la développer
[7], évidemment.
Ainsi, le risque de souffrir d'une dépression est 1,6 fois plus fréquent chez les patients souffrant d'une apnée du sommeil normale (1 à 5 apnées par heure de sommeil). Ce risque est multiplié par 2 pour les patients souffrant d'une apnée du sommeil de gravité légère (5 à 15 apnées par heure) et par 2,6 chez les patients souffrant d'une apnée du sommeil de gravité modérée (plus de 15 apnées par heure) à sévère (plus de 30).