Pour les
patients obèses qui souffrent d’apnée du sommeil,
la chirurgie bariatrique peut radicalement changer la donne. Une étude réalisée au Royaume-Uni sur 47 patients avec un diagnostic de SAHOS et ayant bénéficié d’une opération de
chirurgie bariatrique suivie d’une importante perte de poids (près de 40 kilos), 29,8 % des patients n’avaient plus besoin de leur traitement et plus d’un patient sur deux bénéficiait d’une réduction significative de leur IAH et d’une baisse de la pression nécessaire dans leur traitement
[3].
Attention,
cependant, à
ne pas miser exclusivement sur cette solution. Certes, la perte de poids permet généralement de réduire l'index IAH. Mais ce phénomène n’est pas forcément linéaire. Les résultats dépendront également du niveau de sévérité du patient et de son IMC. La réduction de l’index de l’IAH si elle est effective peut être insuffisante pour ne plus avoir besoin d’un traitement par PPC ou par OAM. Surtout, l’apnée du sommeil reste multifactorielle. Pour les médecins, si le surpoids ou une mauvaise hygiène de vie sont des facteurs importants, d’autres causes peuvent aussi intervenir comme un affaiblissement de la tonicité musculaire des muscles du pharynx liée à l'âge, par exemple. Maigrir n’est donc pas toujours le sésame vers la guérison. Mais c’est un pas de géant dans la bonne direction.