Les migraineux vivent un enfer. Impossible de bouger, de travailler, la douleur est d’une telle intensité qu’elle handicape la vie de 7 millions de Français. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
La migraine la plus commune associe un ou plusieurs symptômes. Elle comprend des crises de céphalées qui peuvent durer de 4 à 72 heures sans traitement. Modérée ou sévère, la douleur est généralement unilatérale – elle se manifeste d’un seul côté –, le plus souvent au niveau d’une région temporale ou oculaire. Elle est pulsatile, toujours, et aggravée par des activités physiques de routine telles que les montées ou descentes d'escaliers. En outre, elle s’accompagne parfois de signes digestifs : le sujet peut souffrir de nausées et/ou vomissements. Enfin, elle peut causer des troubles sensoriels :
- Photophobie : difficulté à supporter la lumière
- Phonophobie : difficulté à supporter le bruit
- Osmophobie : difficulté à supporter les odeurs
Chez 20 à 30 % des migraineux, la céphalée s’accompagne de signes neurologiques annonciateurs, des « auras ». Ces dernières s’installent en quelques minutes et disparaissent généralement en moins d’une heure. On en recense quatre formes :
- Auras visuelles : lumières, tâches ou lignes scintillantes, perte d’une partie du champ de vision
- Auras sensitives : fourmillements, engourdissements
- Auras aphasiques : troubles du langage, difficulté à trouver le mot juste, manque de mot
- Auras motrices : troubles de l’équilibre, vertiges
Dans 90 % des cas, ce sont les auras visuelles qui inaugurent la crise, suivies parfois d’une aura sensitive
[2]. On parle alors de migraines ophtalmiques.