Quand l’horloge interne se dérègle

19.01.2024

Auteur du texte: L'équipe SleepDoctor

Lorsque nous dormons, nous enchainons les cycles de sommeil sans nous en apercevoir et passons par différents stades de sommeil : sommeil léger, sommeil profond, sommeil paradoxal. Nous alternons phases de sommeil lent profond, phases de rêve, micro-réveils… Mais cette architecture sophistiquée peut se troubler lorsque nous souffrons de troubles du sommeil comme l’apnée du sommeil.

L’alternance entre la veille et le sommeil se déroule sur un cycle de 24 heures, le rythme circadien. Tous les êtres vivants possèdent un rythme circadien, y compris les organismes unicellulaires ou les plantes. Le rythme circadien permet l’adaptation à l’alternance jour/nuit. Il régule nos principales fonctions biologiques, physiologiques et comportementales, à savoir :

  • le rythme veille/sommeil
  • la variation de la vigilance
  • la température corporelle
  • la circulation sanguine
  • la division cellulaire,
  • le rythme cardiaque,
  • la pression artérielle,
  • la fonction immunitaire
  • la libération ou inhibition des hormones, etc.

L’horloge interne : une mécanique de précision

Ce rythme circadien est endogène, c’est-à-dire qu’il est généré par l’organisme lui-même. Il est dicté par l’horloge centrale interne. Nichée au cœur de l’hypothalamus, au niveau des noyaux suprachiasmatiques (NSC), cette horloge biologique anticipe l’alternance jour nuit. Elle est relayée par une multitude d’horloges périphériques localisées dans chacune des cellules du corps. Afin de garder sa justesse et rester en phase avec l’environnement, notre horloge interne est en permanence régulée par des éléments synchronisateurs : lumière, température, activité physique, etc.

Le saviez-vous ?
Les variations de la lumière (jour/nuit) permettent de calibrer le rythme circadien. Elles sont captées au niveau de la rétine par des cellules photoréceptrices spécifiques, traduites sous formes de messages électriques par les neurones puis transmises le long des voies rétino-hypothalamiques au système nerveux.
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Dr Thierry CASTERA, médecin du sommeil

Le décalage de phase

Certains d’entre nous expérimentent un décalage de phase :
  • Couchés trop tôt (vers 20 heures) ils se réveillent trop tôt (vers 4 heures). C’est le phénomène d’avance de phase, souvent présent chez les personnes âgées ;
  • Les adolescents et les jeunes adultes expérimentent plus volontiers un retard de phase ; ils se couchent tard (au milieu de la nuit) et se lèvent tout aussi tard (en fin de matinée).
Le saviez vous ? Le retard de phase constitue le trouble du rythme veille sommeil le plus fréquent [1]. Il représente 10 % des insomnies. Outre les plus jeunes d'entre nous, il peut également concerner les personnes vivant seules et sans emplois. Les personnes souffrant de troubles mentaux comme les personnes atteintes de troubles bipolaires expérimentent également fréquemment un retard de phase.

Quand les troubles du rythme circadien s’accompagnent d’autres pathologies

Ces troubles du rythme circadiens ou dyssomnies sont souvent concomitants à d’autres troubles du sommeil, comme l’apnée du sommeil, un trouble respiratoire du sommeil. L’apnée du sommeil pour syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAHOS) [2], [3] se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration pendant la nuit. Ces pauses respiratoires peuvent durer de 10 à 60 secondes et survenir des dizaines de fois par heure. Elles sont à l’origine de phases de micro-éveils, jusqu’à une centaine par nuit. Ces micro-éveils passent généralement inaperçus, car le dormeur n’en est pas conscient.

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Sources
[2] 4,9% de personnes déclarent souffrir d’un SE-SAHOS, Le syndrome d’apnée du sommeil en France : un syndrome fréquent et sous-diagnostiqué, C. Furhman et al., BEH 44-45, 20 novembre 2012, p. 511.
[3] L’apnée obstructive du sommeil constitue la très grande majorité des apnées du sommeil, loin devant l’apnée centrale du sommeil (ACS).
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Dr Thierry CASTERA, rédacteur médical
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