Comme il semble y avoir une corrélation entre les troubles respiratoires du sommeil et un risque d'intubation plus élevé, les patients qui obtiennent un
score de Mallampati de 3 ou 4 sont généralement considérés comme présentant un
risque accru de SAOS.
Cependant, les chercheurs ont fait état de résultats contradictoires quant à l'efficacité de l'utilisation du score de Mallampati pour prédire le SAOS. Une étude a suggéré un lien étroit entre le score de Mallampati, l'IAH et la taille des amygdales chez les patients pédiatriques. Cette étude a noté que les résultats concluants pour les enfants souffrant de SAOS étaient plutôt définis par des scores d'IAH plus élevés.
D'autres études affirment que le score de Mallampati n'est pas une méthode fiable pour mesurer le SAOS
[3]. En effet, une seconde étude a confirmé la corrélation entre l'échelle de Mallampati et l'IAH, mais a également noté une variabilité minime de cet indice entre les différentes classes de Mallampati
[4]. Dans cette étude portant sur des patients adultes, l'IMC, le sexe et l'âge étaient des facteurs prédictifs de l'IAH plus efficaces que le score de Mallampati.
Une troisième étude suggère que le score de Mallampati à des applications pratiques avant les tests de sommeil par polysomnographie, mais des limites en tant qu'évaluation diagnostique. Pour chaque augmentation d'un point sur l'échelle de Mallampati, le risque de souffrir d'un SAOS a plus que doublé. L'évaluation de Mallampati n'étant pas invasive, le score pourrait potentiellement être utilisé lors d'examens physiques. Toutefois, les auteurs de l'étude admettent par ailleurs que ce test est moins utile pour évaluer les patients présentant des symptômes légers de SAOS.
Il est important de noter que l'évaluation de l'IAH présente aussi des limites [5]. Certaines études reprochent à l'IAH de se concentrer uniquement sur le nombre d'apnées et d'hypopnées par heure de sommeil, sans tenir compte de la durée de chaque épisode, alors que des épisodes plus longs présentent un risque plus important pour la santé globale du patient. En outre, l'IAH peut ne pas être totalement fiable, car les patients ayant le même score d'IAH n'ont pas nécessairement la même gravité de symptômes de SAOS en raison d'autres facteurs, tels que l'âge et les symptômes diurnes.