D’après une enquête réalisée par Alliance Apnées du Sommeil entre juillet et septembre 2021
[4], les marques sur le visage font partie des problèmes les plus fréquents chez les patients utilisant un masque PPC régulièrement (76,8 % des patients).
Il convient donc de vérifier que le masque choisi est bien adapté à votre anatomie et que les liens ne sont pas trop serrés.
La sécheresse des muqueuses nasales et buccales provoquée par le dispositif PPC constitue également un phénomène courant. Il peut être contrôlée par l’adjonction d’un humidificateur intégré à l’appareillage sur demande du patient. L’humidification de l’air permet d’éviter l’apparition de rhinites
[5]. Des yeux secs ou au contraire larmoyants, voire une conjonctivite, peuvent être le signe de fuite d’air sur le masque. 90,3% des patients utilisant un masque PPC régulièrement expérimentent ces fuites d’air
[6].
Si le niveau de fuite d’air du masque est significatif, le bruit de la machine qui est généralement minime peut également gêner le dormeur.
Un réglage de pression inadapté de l’appareil ou encore des difficultés à l’expiration avec l’apparition d’un phénomène d’hyper ventilation peuvent être à l’origine de phénomène d’aérophagie ou de ballonnement.
Enfin, et on n’en parle moins, il peut être difficile psychologiquement pour certains d’entre nous de voir leur bien être et leur santé dépendre d’une machine. Le regard du conjoint ou partenaire est également essentiel. Certains patients peuvent au début du traitement passer par une phase un peu perturbante : remise en cause de son image, perte d’estime de soi…
Attention à ne pas minimiser ces ressentis qui sont normaux. Il disparaitront si vous êtes bien accompagné par votre entourage, votre médecin du sommeil et le cas échéant un thérapeute. Si vous vous contentez de les étouffer, ils risquent au contraire de persister et de vous conduire à abandonner le traitement au bout de quelque mois.
« Et il y a plus grave Docteur ? ». Parmi les complications envisagées en cas de traitement par PPC sont recensés quelque effets secondaires importants mais très rares, notamment :
- saignement de nez,
- pneumothorax (accumulation de gaz dans la cavité pleurale),
- trouble du rythme cardiaque.
Le saviez-vous ? Environ un million de personnes sont traitées par PPC en France, 70% d’hommes et 30% de femmes, d’après les chiffres de la Fédération française des Associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR).