Manque de sommeil : le cerveau en première ligne

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11.01.2024
Le sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité entraine immanquablement des graves préjudices pour le cerveau. Passage en revue des multiples raisons de prendre soin de son sommeil.

Le sommeil c’est la santé ! Nous ne le répèterons jamais assez sur ce blog, vous commencez à nous connaître. Dormir est une fonction vitale, au même titre que l’alimentation. Alors forcément, quand le sommeil déraille, c’est tout un équilibre qui se perd, au risque de provoquer des maladies. En première ligne : le cerveau.

Les neurones ont besoin de repos

Le premier organe à bénéficier du sommeil serait le cerveau. Nos neurones ont besoin d’être « nettoyés » des résidus produits par l’activité cérébrale durant l’état de veille, les bêta-amiloïdes. Dans une étude menée en 2013, on retrouve une forte concentration de ces substances toxiques dans le cerveau des personnes qui dorment en moyenne moins de 6 heures par nuit, suggérant qu’une courte durée de sommeil augmenterait le risque de maladie d’Alzheimer [1]. Des études plus récentes (2021) menées par l’Inserm [2] ont montré que les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit à l’âge de 50 ou 60 ans ont, indépendamment de leurs éventuels problèmes de santé cardiovasculaire, métabolique ou mentale, qui constituent des facteurs de risque connus de démence, un risque plus élevé, de 20 à 40% à long terme de développer une démence [3].

Prenez 3 minutes pour évaluer votre risque d'apnée du sommeil

L’apnée du sommeil favorise l’apparition de la maladie d’Alzheimer

Des données scientifiques inédites soulignent un lien entre la présence d’apnées du sommeil et le développement de la maladie d’Alzheimer. C’est une première, que l’on doit à une recherche de l’Inserm s’appuyant sur différentes techniques d’imagerie cérébrale [4]. Elle révèle entre autres altérations, l’apparition de plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, dans le cerveau de personnes âgées présentant des apnées du sommeil mais n’ayant aucun problème cognitif. « Cela ne veut pas dire que ces personnes vont nécessairement développer la maladie, mais elles présentent un risque plus élevé indique Géraldine Rauchs, qui a mené la recherche. De plus, il existe des solutions efficaces pour traiter les apnées du sommeil. Détecter les troubles du sommeil, notamment les apnées du sommeil, et les traiter ferait donc partie des moyens pour favoriser le vieillissement réussi ».

Fort heureusement, le SAHOS n’est pas une fatalité. Plusieurs traitements existent. Compte tenu de ses nombreux effets délétères sur la santé, sur les neurones et sur le risques cardio-vasculaires, il est essentiel de procéder au diagnostic.

Vous avez un doute ? N’attendez pas ! Chez SleepDoctor, nous avons développé un parcours médical optimal, avec des téléconsultations et un examen à domicile, pour vous aider à diagnostiquer et traiter vos troubles du sommeil. Remplir le questionnaire médical en 3 minutes.

Humeur et dépression : l’effet du manque de sommeil

Au quotidien, le manque de sommeil peut se faire ressentir sans délai. Après une ou plusieurs nuits trop courtes ou de mauvaise qualité, notre humeur n’est pas au beau fixe. Irritabilité, cafard, anxiété, dépression, stress… Si ces troubles préexistent, ils seront aggravés par la fatigue.
Une étude menée en 2021 sur plus de 2.100 médecins en début de carrière sur une année. Ces internes sont soumis à de longues journées de travail et à des horaires irréguliers [5]. Il en ressort que les personnes dont l'heure de réveil varie d'un jour à l'autre peuvent se retrouver autant de mauvaise humeur que celles qui ont veillé très tard la veille au soir ou se sont levées très tôt le matin. Surtout, les internes soumis à des horaires de sommeil variables ont des scores plus élevés aux questionnaires sur les symptômes de la dépression. Les chercheurs en concluent que la régularité du sommeil comme un facteur sous-estimé à cibler dans la dépression et le bien-être.

Ce que vous devez retenir :
  • À la longue, le manque de sommeil peut favoriser l’apparition de démences et la maladie Alzheimer.
  • L’apnée du sommeil est également un facteur de risque de cette maladie.
  • Le manque de sommeil et l’irrégularité dans les horaires de veille sommeillent agir directement sur l’humeur et fait apparaître des signes de dépression.
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Dr Thierry CASTERA, rédacteur médical
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Sources
[1] Adam P Spira, Alyssa A Gamaldo, Yang An, Mark N Wu, et al., Self-reported sleep and β-amyloid deposition in community-dwelling older adults, JAMA Neurol. 2013 Dec;70(12):1537-43.
[2] Sabia, S., Fayosse, A., Dumurgier, J. et al. Association of sleep duration in middle and old age with incidence of dementia. Nat Commun 12, 2289
[3] Sabia, S., Fayosse, A., Dumurgier, J. et al. Association of sleep duration in middle and old age with incidence of dementia. Nat Commun 12, 2289
[4] Claire André, et al. Association of sleep-disordered breathing with Alzheimer’s disease biomarkers in community-dwelling older adults , JAMA Neurology, Mars 2020
[5] Fang, Y., Forger, D.B., Frank, E. et al. Day-to-day variability in sleep parameters and depression risk: a prospective cohort study of training physicians. npj Digit. Med. 4, 28 (2021).
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