Quelles sont les causes de l'apnée du sommeil ?

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Article mis a jour le 13.05.2024
Les causes et les facteurs de l'apnée du sommeil varient en fonction du type de trouble. L'apnée obstructive du sommeil (SAOS) est la forme la plus répandue, touchant entre 5 et 10 % des adultes en France [1]. Elle se caractérise par des obstructions physiques des voies respiratoires qui empêchent une respiration normale pendant le sommeil. L'apnée centrale du sommeil (ACS), quant à elle, touche moins de 1 % des adultes et implique une défaillance dans la signalisation du cerveau aux muscles qui contrôlent la respiration, plutôt qu'une obstruction physique [2].

Le SAOS et l’ACS sont tous deux classés parmi les troubles respiratoires liés au sommeil et se caractérisent par un nombre excessif de ralentissements ou d'arrêts de la respiration pendant le repos. Cet article examine les causes et les facteurs de risque propres à chaque type d'apnée du sommeil et décrit les symptômes qui doivent inciter à consulter un professionnel de la santé.

Causes et symptômes de l'apnée obstructive du sommeil

L'apnée obstructive du sommeil (SAOS) est causée par une obstruction physique des voies respiratoires, qui interrompt fréquemment la respiration pendant le sommeil. Normalement, les tissus de la bouche et de la gorge se détendent naturellement pendant le sommeil, réduisant légèrement l'espace des voies respiratoires. Cependant, chez les personnes présentant un risque de SAOS, ces tissus détendus peuvent entraîner une obstruction partielle ou complète des voies respiratoires. Un des autres facteurs responsables de ces événements est que la pression nécessaire au niveau des voies respiratoires n’est pas adéquate. La pression transmurale étant trop faible, ceci donne lieu à un relâchement des tissus mous et un état inflammatoire de ces derniers. Le phénomène à tendance à s’amplifier dans la nuit au fur et à mesure que ces tissus deviennent inflammatoires.

Enfin, le dernier facteur est le surpoids ou l’obésité qui ajoute une contrainte mécanique au niveau des voies respiratoires.

L'impact du SAOS peut varier considérablement d'un individu à l'autre. Si certains ne remarquent aucun symptôme, d'autres peuvent présenter les symptômes suivants :

  • Somnolence diurne : Fatigue excessive pendant la journée, qui peut affecter la concentration et les performances.
  • Épisodes de sommeil involontaires : s'endormir rapidement dans un environnement calme ou non stimulant, par exemple lors d'une réunion ou en regardant la télévision.
  • Ronflements ou halètements bruyants : ronflements ou halètements perceptibles pendant le sommeil, souvent signalés par un partenaire ou un colocataire.
  • Maux de tête matinaux : maux de tête persistants qui surviennent au réveil et qui peuvent être liés à une faible teneur en oxygène pendant le sommeil.
  • Nycturie : besoin de se réveiller et d'uriner plusieurs fois pendant la nuit, ce qui perturbe la qualité du sommeil.
  • Une tristesse de l’humeur et de l’irritabilité: Des impatiences, une tendance à l’énervement et une tristesse expliquée par la fatigue engendrée par le mange que de sommeil.

Causes et symptômes de l'apnée centrale du sommeil

L'apnée centrale du sommeil (ACS) se produit lorsqu'il y a des interruptions de la respiration pendant le sommeil en raison d'un défaut de communication entre le cerveau et les muscles responsables de la respiration. Contrairement à l'apnée obstructive du sommeil, qui résulte d'un blocage physique, l'apnée centrale du sommeil découle souvent d'un problème de santé sous-jacent ou d’une substance entravant un équilibre (toxique comme l’héroïne par exemple ou médicamenteux comme certains décontractants musculaires…). Cependant, elle peut parfois se manifester comme un trouble autonome, bien que cela soit rare.

L’ACS ne présente pas toujours de symptômes perceptibles. Lorsque des symptômes apparaissent, ils se confondent souvent avec ceux de l'apnée obstructive du sommeil, mais sont dus à des mécanismes sous-jacents différents. Les symptômes de l’ACS peuvent être les suivants :

  • Somnolence diurne : sensation de fatigue inhabituelle pendant la journée, même après une nuit complète de sommeil.
  • Mauvaise qualité du sommeil : sommeil agité ou réveils fréquents.
  • Symptômes d'insomnie : difficulté à s'endormir ou à rester endormi toute la nuit.
  • Problèmes de concentration : difficultés à se concentrer ou à rester vigilant pendant la journée.
  • Essoufflement nocturne : se réveiller en manquant d'air.
  • Maux de tête matinaux : maux de tête persistants au réveil, qui peuvent être dus à un sommeil perturbé ou à une faible teneur en oxygène.
  • Douleur thoracique nocturne : douleur dans la poitrine pendant la nuit, qui peut être alarmante et angoissante.

Causes psychologiques de l'apnée du sommeil

Bien que l'apnée du sommeil soit avant tout une affection physique, des facteurs psychologiques peuvent également exacerber. Le stress et l'anxiété, par exemple, peuvent affecter de manière significative la qualité du sommeil et contribuer à l'aggravation des symptômes de l'apnée du sommeil. Ces conditions peuvent conduire à des comportements tels qu'une consommation accrue d'alcool ou l'utilisation de sédatifs, qui, à leur tour, peuvent détendre les muscles de la gorge et aggraver l'obstruction des voies respiratoires pendant le sommeil. Le stress psychologique peut également perturber le cycle du sommeil, entraînant des réveils plus fréquents et une plus grande probabilité d'irrégularités respiratoires.

Causes neurologiques de l'apnée du sommeil

Des facteurs neurologiques peuvent contribuer au développement de l'apnée du sommeil, en particulier l'apnée centrale du sommeil, où le cerveau ne parvient pas à communiquer correctement avec les muscles qui contrôlent la respiration. Des affections telles que la maladie de Parkinson, les tumeurs cérébrales ou les accidents vasculaires cérébraux peuvent affecter le tronc cérébral – la zone du cerveau responsable du contrôle de la respiration. Ces affections peuvent perturber les schémas respiratoires normaux pendant le sommeil, entraînant une apnée centrale du sommeil. Les dommages causés aux centres de contrôle respiratoire du cerveau peuvent être subtils, mais suffisamment importants pour perturber le sommeil.

Quels sont les facteurs de risque de l'apnée obstructive du sommeil ?

Les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs qui peuvent augmenter le risque de développer une apnée obstructive du sommeil :

L'âge avancé

Bien que l'apnée obstructive du sommeil puisse survenir à tout âge, elle est plus fréquente chez les personnes âgées. Les changements physiques associés au vieillissement peuvent entraîner un affaissement plus facile des voies respiratoires pendant le sommeil, augmentant ainsi la probabilité d'un SAOS.

Le sexe

Les hommes sont deux à trois fois plus susceptibles d'être diagnostiqués comme souffrant d'un SAOS que les femmes. Cependant, le risque pour les femmes augmente avec la ménopause, ce qui suggère que les influences hormonales jouent un rôle important. Les hormones telles que la testostérone peuvent augmenter le risque d'AOS, tandis que les œstrogènes et la progestérone peuvent le diminuer.

L'obésité

Il existe une forte corrélation entre le poids corporel et le risque de SAOS. Les recherches montrent qu'une augmentation de 10 % du poids corporel peut multiplier par six le risque de développer un SAOS. Environ 60 % des personnes souffrant d'un SAOS modéré à sévère sont obèses [3]. Des facteurs tels que le tour de cou (supérieure à 43-48 cm) et le tour de taille contribuent également au risque d'AOS [4].

Certaines caractéristiques physiques

Certaines caractéristiques anatomiques peuvent prédisposer au SAOS. Il s'agit notamment des caractéristiques suivantes :
  • une mâchoire inférieure en retrait ou une petite mâchoire (micrognathie)
  • un excès de tissu de la gorge
  • une langue hypertrophiée ou hypotonique
  • des amygdales ou des adénoïdes de grande taille
  • une déviation de la cloison nasale

Le tabagisme

Les fumeurs courent un risque plus élevé. En effet, des études indiquent que les fumeurs sont trois fois plus susceptibles de souffrir d'un SAOS que les non-fumeurs.

Les antécédents familiaux

Les prédispositions génétiques influencent le risque de souffrir du SAOS. En effet, les personnes ayant des antécédents familiaux de SAOS ou de ronflement sont plus susceptibles de développer la maladie, potentiellement en raison des structures faciales et crâniennes héritées. Le mode de vie et les facteurs environnementaux partagés au sein des familles jouent également un rôle.

La congestion nasale

Les personnes souffrant de congestion nasale (notamment dans les rhinites chroniques) sont deux fois plus susceptibles de développer un SAOS. La congestion peut être déclenchée par des allergies, des infections, des irritants environnementaux ou des facteurs liés au mode de vie, tels que la consommation d'alcool et l'utilisation de certains médicaments.

L'état de santé

Le SAOS est plus fréquent chez les personnes présentant des problèmes de santé spécifiques, notamment celles ayant :
  • Une insuffisance cardiaque congestive
  • Une cardiopathie ischémique (infarcturs…)
  • Une hypertension artérielle
  • De l'asthme
  • Une maladie rénale en phase terminale
  • Une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)
  • Un accident vasculaire cérébral (AVC)
  • De l’hypothyroïdie
  • La maladie de Parkinson

La grossesse

Connu sous le nom de SAOS gestationnel lorsqu'il survient uniquement pendant la grossesse, ce trouble est plus susceptible de se développer au cours du troisième trimestre. Les modifications de la gorge et des voies nasales pendant la grossesse, ainsi que les changements dans la distribution des fluides corporels, l'augmentation du volume sanguin et les variations hormonales, peuvent augmenter le risque de SAOS.

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Quels sont les facteurs de risque de l'apnée centrale du sommeil ?

La recherche a identifié plusieurs facteurs de risque qui augmentent la probabilité de développer une apnée centrale du sommeil (ACS), une condition dans laquelle les arrêts respiratoires se produisent non pas à cause d'un blocage physique, mais en raison d'un manque d'effort respiratoire.

L'âge avancé

Les adultes de plus de 65 ans sont plus susceptibles de souffrir d'apnée centrale du sommeil, souvent en raison de problèmes de santé sous-jacents tels que l'insuffisance cardiaque, plus fréquente dans cette tranche d'âge. Le vieillissement peut également entraîner des changements physiologiques qui augmentent le risque d’ACS [5].

Le sexe

Comme pour l'apnée obstructive du sommeil (AOS), les personnes de sexe masculin ont un risque plus élevé de développer une ACS. Cette disparité peut être influencée par des différences hormonales, en particulier les niveaux de testostérone, dont on pense qu'ils contribuent à l'affection.

L'insuffisance cardiaque

L'insuffisance cardiaque est étroitement liée à l'apnée du sommeil. En effet, près de 50 % des patients ayant une insuffisance cardiaque souffrent d’ACS ou de SAOS [6]. Cette relation peut être due à des altérations de la chimie du sang, en particulier à cause de niveaux réduits de dioxyde de carbone qui peuvent influencer les schémas respiratoires.

Avoir fait un accident vasculaire cérébral

Environ 70 % des personnes peuvent développer une ACS peu après un accident vasculaire cérébral, bien que ce pourcentage diminue généralement à environ 7 % dans les trois mois qui suivent. La gravité de l'ACS après un AVC peut varier en fonction de la localisation et du moment de l'AVC [7].

Avoir d’autres problèmes de santé

Plusieurs autres pathologies sont associées à un risque accru d'ACS, notamment :
  • L'insuffisance rénale
  • La fibrillation auriculaire
  • Certains types de paralysie

L'altitude

L'altitude élevée augmente considérablement le risque de développer de l’ACSc En effet, environ 25 % des individus affectés dorment à des altitudes d'environ 2000 mètres. Ce risque augmente considérablement à des altitudes supérieures, par exemple à 5000 mètres. Les symptômes sont souvent plus intenses au cours de la première nuit en haute altitude, mais ils peuvent diminuer au fur et à mesure que le corps s'acclimate [8].

Certains médicaments

Certains médicaments qui affectent le système nerveux central ou la réaction de l'organisme à de faibles niveaux d'oxygène peuvent augmenter le risque d’ACS. Il s'agit notamment des médicaments suivants :

  • les opioïdes
  • la méthadone
  • les benzodiazépines
  • les antidépresseurs
  • les gabapentinoïdes.

Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé avant d’utiliser ou d'ajuster le dosage de tout médicament susceptible d'influer sur le risque d’apnée centrale obstructive.

Être sous traitement par pression positive des voies aériennes (PAP)

Bien que la thérapie par pression positive soit principalement utilisée pour traiter le SAOS, elle peut induire une ACS chez 5 à 15 % des patients. Heureusement, dans la plupart des cas, cette forme d’apnée disparaît naturellement en quelques mois [9].

Le traitement de l'apnée du sommeil

Pour la plupart des personnes souffrant d'apnée obstructive du sommeil (AOS) ou d'apnée centrale du sommeil (ACS), le traitement par pression positive continue (PPC) constitue la première ligne de traitement. Un appareil de PPC délivre un flux d'air régulier à travers un tube vers un masque qui couvre le nez ou à la fois le nez et la bouche. Ce flux d'air permet d'éviter que les voies respiratoires ne s'affaissent pendant le sommeil.

Si la thérapie PPC s'avère difficile à tolérer pour un patient, d'autres types de thérapies de pression positive des voies aériennes (PAP) peuvent être envisagés. Il s'agit notamment des thérapies suivantes :

  • La pression positive des voies aériennes à deux niveaux (BiPAP ou BPAP) : Offre des niveaux de pression variables selon que le patient inspire ou expire.
  • La pression positive auto-ajustable (auto-CPAP ou APAP) : Ajuste automatiquement la pression tout au long de la nuit en fonction des besoins du patient.
  • La ventilation auto-asservie (VAA) : Cible et traite les irrégularités respiratoires en surveillant la respiration du patient.

Le choix de la thérapie PAP dépend du type spécifique d'apnée du sommeil diagnostiqué et des facteurs individuels du patient.

Les autres options de traitement du SAOS sont les suivantes :

  • Appareils oraux : Appareils portés dans la bouche pour maintenir les voies respiratoires ouvertes.
  • Chirurgie : Procédures visant à retirer ou à réduire les tissus qui bloquent les voies respiratoires.
  • Stimulation du nerf hypoglosse : Une thérapie qui stimule les nerfs pour maintenir les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil.
  • Des modifications comportementales sont également souvent recommandées en plus des traitements médicaux. Il peut s'agir de perdre du poids, d'éviter l'alcool et les sédatifs, et de changer de position pour améliorer la respiration pendant le sommeil.

Pour les personnes souffrant d’ACS, le traitement consiste souvent à traiter toute pathologie sous-jacente ou à ajuster les médicaments susceptibles de contribuer aux troubles respiratoires. Un supplément d'oxygène pendant le sommeil et certains médicaments peuvent également être prescrits si la thérapie PAP est insuffisante.

Quand consulter son médecin

Si vous présentez des symptômes évocateurs d'apnée du sommeil, il est essentiel de consulter votre médecin généraliste. Si vous n'êtes pas en mesure de consulter un médecin généraliste en personne, vous avez la possibilité de prendre rendez-vous pour une téléconsultation gratuite avec un membre qualifié de l'équipe médicale du SleepDoctor.

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En outre, il est important de signaler si une personne qui vit avec vous a observé l'un des comportements suivants pendant que vous dormez :
  • Arrêt de la respiration
  • Ronflement bruyant
  • Halètement de l'air

La prise en compte rapide de ces symptômes peut conduire à un diagnostic rapide et à une prise en charge efficace de l'apnée du sommeil.

Vos questions pratiques

Comment éviter de faire de l'apnée du sommeil ?

Pour éviter l'apnée du sommeil, il faut s'attaquer aux facteurs de risque que vous pouvez contrôler. Maintenez un poids sain, évitez la consommation excessive d'alcool, arrêtez de fumer et gérez les allergies qui contribuent à la congestion nasale. Une activité physique régulière et une alimentation saine peuvent également contribuer à réduire le risque de développer une apnée du sommeil.

Quand arrive l'apnée du sommeil ?

L'apnée du sommeil survient pendant le repos, en particulier pendant les phases profondes du sommeil, lorsque les muscles de la gorge sont plus détendus. Ce relâchement peut entraîner une obstruction des voies respiratoires dans le cas de l'apnée obstructive du sommeil ou une incapacité à respirer correctement dans le cas de l'apnée centrale du sommeil.

Quels sont les signes de l'apnée du sommeil ?

Les signes de l'apnée du sommeil comprennent des ronflements bruyants, des réveils soudains accompagnés de halètements ou d'étouffements, des mictions nocturnes fréquentes, une somnolence diurne, des maux de tête matinaux, des difficultés de concentration et des changements d'humeur. Ces symptômes sont dus à la perturbation du sommeil et à la réduction des niveaux d'oxygène associés à l'apnée du sommeil.

Est-il possible de guérir de l'apnée du sommeil ?

La guérison de l'apnée du sommeil dépend de sa cause et de sa gravité. Dans certains cas, des changements de mode de vie tels que la perte de poids, l'arrêt du tabac et l'absence d'alcool peuvent réduire de manière significative, voire éliminer, les symptômes de l'apnée obstructive du sommeil. Les interventions chirurgicales peuvent également offrir une solution permanente en s'attaquant aux obstructions physiques des voies respiratoires. Cependant, dans le cas de l'apnée centrale du sommeil, le traitement se concentre généralement sur la gestion des conditions sous-jacentes plutôt que sur la guérison. Dans tous les cas, une évaluation médicale est essentielle pour déterminer le plan de traitement le plus efficace en fonction des circonstances individuelles.
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Dr Thierry CASTERA, rédacteur médical
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Sources